Conception, mise en scène et scénographie David Gauchard et Martin Palisse
Avec Martin Palisse
Création son Chloé Levoy
Création lumières Gautier Devoucoux
Régie son et lumière (en alternance) Chloé Levoy, Laurine Chalon et Christian Theret
Presse Murielle Richard
Production L’unijambiste / Diffusion La Magnanerie / Production exécutive Le Sirque, Pôle National Cirque, Nexon, Nouvelle Aquitaine / Avec le soutien de Les SUBS, Lieu vivant d’expériences artistique, Lyon - L’OARA, Office Artistique de la Région Nouvelle Aquitaine / LE SIRQUE, PÔLE NATIONAL CIRQUE, NEXON, NOUVELLE-AQUITAINE est conventionné par le Ministère de la Culture - Direction Régionale des Affaires Culturelles Nouvelle Aquitaine, le Conseil Régional de Nouvelle Aquitaine, le Conseil Départemental de la Haute-Vienne, la Communauté de Communes du Pays de Nexon - Monts de Châlus et la Ville de Nexon, Membre fondateur de Territoires de Cirque, membre du SYNDEAC - Syndicat des Entreprises Artistiques et culturelles / David Gauchard est associé au Théâtre de Saint Quentin en Yvelines, scène nationale, au Théâtre de Cornouaille, centre de création musicale, scène nationale de Quimper / La Cie L’UNIJAMBISTE est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Nouvelle-Aquitaine et la Région Nouvelle-Aquitaine et bénéficie du soutien à la diffusion des spectacles de la Ville de Limoges.
Un spectacle proposé par le Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, Scène nationale en partenariat avec le Musée national de Port-Royal des Champs
Réservation :
https://www.theatresqy.org/saison/spectacle/lorigine-du-monde-46x55.htm
© photo : OFGDA
Cette maladie a déterminé presque toute sa vie ; il était temps pour lui d’en parler, en mots et en jongles, précis, puissants. Rapport à son art, au temps, aux autres, à soi : Martin Palisse, jongleur virtuose, se dé-livre, avec humour et pudeur, dans un autoportrait qui le dépasse.
Trois balles, un rectangle de lumière blanche au sol, tel un couloir d’hôpital, et une bande son. Martin Palisse, pieds nus, raconte son histoire avec la mucoviscidose et ce en quoi elle l’a déterminé depuis l’enfance : en tout. La parole, directe ou enregistrée, s’articule avec ses mouvements, ceux de ses balles, minimalistes, techniques, esthétiques. Entre lenteur et accélération, il exprime la tension, l’incertitude, le poids de la maladie sur sa trajectoire de vie. Le jonglage, au plus près du public dans un espace bi-frontal, est physique, puissant, radical et le circassien pousse ce fameux corps jusque dans ses retranchements. Mis en scène avec David Gauchard, ce cirque de l’intime pose une question cruciale : un élément imposé qui nous façonne autant est-il finalement contingence ou nécessité ?La pratique du jonglage, commencée à 17 ans, a permis à Martin Palisse de se projeter dans le temps. Longtemps en lutte « pour ne pas plier sous le poids du destin annoncé », cachant sa maladie, la traitant avec ironie et légèreté, Martin Palisse a eu besoin de la dire, maintenant qu’elle ne semble plus aussi menaçante à quarante et quelques années, lui qui ne devait pas en vivre plus de vingt. Il offre un spectacle hybride, très personnel, dans lequel il continue d’exprimer sa vision de son art : un objet abstrait, à l’opposé de l’esbrouffe, le point de rencontre entre jongler et marcher, entre le vertical et l’horizontal, entre le sacré et le social.
Martin Palisse- Jongleur, auteur et directeur du Sirque, Pôle National Cirque de Nexon Nouvelle-Aquitaine
La découverte de la musique de phase, dite musique minimaliste, de Steve Reich et Terry Riley que lui avait fait découvrir Jérôme Thomas, est décisive dans l’orientation de son travail de composition jonglistique. L’ensemble de l’œuvre de Martin Palisse est dès lors intimement lié à une utilisation presque radicale de la musique (qu’elle soit minimaliste, post-rock, électronique) comme support premier de son discours jonglistique : énergique, rigoureux, souvent épuré mais malgré tout très émotionnel. Son jonglage se développe ainsi sur des bases géométriques scéniques et sonores extrêmement développées et en adéquation permanente. Ces bases géométriques scéniques s’appuient sur deux actions du corps simultanées : marcher et jongler, qui recouvrent la dimension horizontale et verticale de l’espace-temps. La musique est très souvent jouée en direct lors des représentations ou performances, notamment avec le musicien Cosmic Neman avec lequel Martin Palisse collabore étroitement. Dans ses spectacles, Martin Palisse affronte les structures musicales avec sa pratique du jonglage. Né en 1981, il n’a jamais aimé l’école et découvre le jonglage à l’âge de 17 ans, c’est une révélation pour lui et il décide de quitter l’école. C’est avec Jérôme Thomas, son maître d’art, qu’il découvre la discipline de la jonglerie dès 2001. Grâce à lui, il aura également accès à l’enseignement de la jongleuse russe Nadejda Aschvits, du jongleur finlandais Maksim Komaro et du danseur Hervé Diasnas.
David Gauchard - Metteur en scène et directeur artistique de la Cie L’unijambiste depuis 20 ans Dans le cadre de sa compagnie, il met en scène une quinzaine de pièces : Mademoiselle Julie d’August Strindberg, Talking Heads d’Alan Bennett, Hedda Gabler d’Henrik Ibsen (traduction en arabe tunisien de Mohamed Driss), en passant par Des couteaux dans les poules de David Harrower ou encore Ekatérina Ivanovna de Léonid Andréïev en 2014. Il se fait surtout remarquer avec ses mises en scènes de Shakespeare : Hamlet en 2004, Richard III en 2009 et Le songe d’une nuit d’été en 2012. Son travail a la particularité de mélanger les influences artistiques et les réseaux. Auteurs, traducteurs, comédiens, musiciens, chanteurs lyriques, artistes graphiques et photographes se mêlent et collaborent dans ses spectacles, toujours avec le désir de faire sens par rapport au texte. On le retrouve également depuis quelques années aux côtés du conteur réunionnais Sergio Grondin avec Kok Batay en 2013, Les chiens de Bucarest en 2015 et Maloya en 2018.