Pier Leone GHEZZI Allégorie de la fulmination de la bulle Unigenitus Pierre noire, plume, lavis d’encre gris et brun H. : 40,3 ; L. : 28,9 PRD 064 Hist. : achat de l’Etat en vente publique, New-York, Christie’s, 29 janvier 2009 ; comité artistique du 5 juin 2009. En 1692, l'Oratorien Pasquier Quesnel, proche d'Antoine Arnauld et chef de fil du mouvement janséniste à la fin du XVIIe siècle, publia ses Réflexions morales sur le Nouveau Testament. L'ouvrage, approuvé par Louis-Antoine de Noailles, alors évêque de Châlons, proposait une version en français du nouveau Testament, accompagné de commentaires. A la demande de la cour de France, l'ouvrage est solennellement condamné en septembre 1713 à Rome par la constitution Unigenitus, qui y relevait 101 propositions condamnables. A soixante ans de distance, la bulle romaine visait à renouveler les condamnations de la constitution Cum occasione contre l'Augustinus de Cornelius Jansen. Alors que les travaux de démolition de l'abbaye de Port-Royal des Champs s'achevaient, la nouvelle constitution pontificale devait définitivement éteindre le mouvement janséniste. Cette nouvelle condamnation ralluma pourtant la polémique dans le royaume et envenima les rapports entre l'Eglise et le pouvoir royal. Le dessin représente la présentation de la bulle au pape Clément XI ; Pier Leone Ghezzi a peint un portrait du pape (A. Lo Bianco, Pier Leone Ghezzi, pittore, Palermo, 1985, p.105-06, 152-53, nos. 8-9). La Galleria Nazionale delle Marche à Urbino conserve un cycle de six peintures sur le pontificat de Clément XI. Le Ashmolean Museum d’Oxford conserve un dessin préparatoire pour un tableau représentant une audience pontificale. Cette composition n'a pas été mis en rapport avec une composition peinte, mais pourrait avoir servi d'étude pour un frontispice. |