Port Royal des Champs

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Accueil Histoire Le Jansénisme au XVIIIe

Le Jansénisme en France au XVIIIe siècle

La bulle Unigenitus et les convulsions de
Saint-Médard

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Jean RESTOUT 
Portrait de l'abbé de Tournus
Musée de Port-Royal
© RMN/H. Lewandowski

 

A la fin de son règne, Louis XIV cherche à obtenir du pape une condamnation claire des thèses jansénistes, faisant l'unanimité dans le clergé de France. Fulminée en 1713, la bulle Unigenitus (1713) condamne 101 propositions réputées hérétiques dans le Nouveau testament avec des réflexions morales... du P. Quesnel.

La nouvelle condamnation soulève les protestations de plusieurs évêques qui veulent réunir un concile général des évêques du royaume, et s'accompagne, en 1731, de scènes de convulsions et de guérisons miraculeuses sur la tombe d'un diacre janséniste, François de Pâris, au cimetière de Saint-Médard à Paris.

 

Le jansénisme, du religieux au politique

Si la condamnation des quatre évêques appelants et la mort du cardinal de Noailles en 1729, marquent la fin du jansénisme épiscopal, le combat se transporte au sein des parlements, qui font de la tentative du clergé de contrôler les milieux jansénistes une affaire d'ordre public.

Avec la crise parlementaire (1756) et l'attentat de Damiens contre Louis XV (1757), les parlementaires jansénistes abandonnent le terrain de la lutte contre l'Unigenitus pour concentrer leurs attaques contre les jésuites. La suppression de la Compagnie en France (1764), achève de séparer le Clergé du pouvoir royal et renforce les velléités politiques des parlements.

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Allégorie du procès des Jésuites ;

frontispice pour les Nouvelles ecclésiastiques (1764)

© Musée de Port-Royal

Guérison miraculeuse de la demoiselle Arnould au cimetière de Saint-Médard.

Dessin préparatoire pour le livre de la Vérité des miracles, Carré de Montgeron

Musée de Port-Royal