Port Royal des Champs

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Visite virtuelle du Musée

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Réalisée à l'initiative du Ministère de la Culture, cette visite vous permet de parcourir les salles du musée dédiées aux collections permanentes.

Entrez dans le musée et laissez-vous guider de salle en salle, dans le parcours des collections permanentes.

Les oeuvres les plus importantes sont accompagnées de notices en français ou en allemand.

Vous souhaitez venir à Port-Royal ? Ce parcours virtuel constitue une introduction à votre visite.

Vous habitez trop loin ? Vous ne pouvez pas vous déplacer ? Cette visite vous est dédiée en priorité.

Cette visite du musée vous a plu ? N'hésitez pas à venir sur place, car rien ne remplacera jamais le contact direct avec les grands chefs-d'oeuvre de nos musées.

Bonne visite !

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en partenariat avec le Service des Musées de France

 

Conférence : Port-Royal au Moyen Age

Conférence

"Aux Sources du temps, fondation de l'abbaye de Port-Royal et seigneurs d'Iveline"

par Catherine Marchal

Samedi 15 avril 2023, à 14h30

 

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Si les historiographes de Port-Royal, Racine en tête, évoquent tous la fondation en 1204 de l'abbaye de Notre-Dame de Porrois, devenue Port-Royal, ils passent tous rapidement sur les premiers siècle d'existence de l'abbaye pour s'attacher à retracer les années glorieuses de son histoire, à partir de l'arrivée de la mère Angélique à la tête de la communauté en 1602 sous le règne d'Henri IV. 

Médiéviste, en thèse d'histoire médiévale sur les sources médiévale de l'abbaye de Port-Royal à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, Catherine Marchal s'est employée à remettre en lumière les premières années de l'histoire des filles de Port-Royal.

 

 

Site des Granges, Salon vert

 

conférence gratuite

 

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Journée d'Etude : Port-Royal et le théâtre

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Journée d'étude

 "Un poison que Médée apporta dans Athènes"

Port-Royal et le théâtre

samedi 3 juin 2023

 

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09h40 – Présentation de la journée

10h00 – Philippe Luez (Musée national de Port-Royal des Champs), « Illustrer Racine »

10h40 – Yosuke Morimoto (Université de Tokyo), « Nicole et Escobar (et Cie) : une relecture du Traité de la Comédie »

11h20 – Pause

11h30 – Servane L’Hopital (Lycée Malherbe de Caen), « Jouer et prier. Analyse comparée du Traité sur la comédie et du Traité sur la prière de Pierre Nicole»

12h10 – Tristan Alonge (Université de La Réunion), « La tentation de Joad. Sur les traces d’une théologie augustinienne dans Athalie »

12h50 – Déjeuner

14h30 – Franc Schuerewegen (Université d’Anvers), « Histoire de nonnes, de signatures et de Bajazet »

15h10 – Lauriane Maisonneuve (Université de Lyon-II), « L’ego racinien ou l’intégration de la contrainte janséniste »

15h50 – Pause

16h10 – « Droit à la fiction et moralité du théâtre, hier et aujourd’hui », entretien avec Léna Paugam (compagnie Alexandre) animé par Tony Gheeraert

17h00 – Clôture de la journée

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« Un poète de théâtre et un faiseur de romans est un empoisonneur public, non des corps, mais des âmes des fidèles. » Cette formule cinglante, lancée par Pierre Nicole dans le feu d’une polémique, a beaucoup contribué à forger l’image d’un Port-Royal hostile aux plaisirs des spectacles, et réfractaire à l’une des plus exaltantes expériences littéraires et artistiques qu’ait connues la France, à l’époque où triomphaient sur scène Corneille, Molière et Racine. Ce dernier, auteur de très violentes Lettres à l’auteur des Imaginaires, rompit bruyamment avec ses anciens maîtres en leur reprochant leur aversion pour le théâtre. Cette « querelle des Imaginaires » contribua à figer les positions de l’histoire littéraire : il parut évident qu’au temps de Louis XIV, le théâtre avait ses amis – tous nécessairement esprits ouverts, libres et créatifs – et ses ennemis – des rabat-joie engoncés dans un moralisme obtus. Parmi ces derniers figuraient au premier chef les « jansénistes » de Port-Royal, Pierre Nicole, et plus encore le prince de Conti, à qui la tradition historiographique ne pardonna pas d’avoir trahi Molière après l’avoir protégé avant de devenir dévot.

 

Un tel manichéisme ne laisse pas d’être réducteur. D’abord, les « prétendus jansénistes » n’étaient en rien isolés à l’époque dans leur combat contre l’art dramatique : Bossuet, ennemi déclaré de l’augustinisme port-royaliste, blâma le théâtre avec la même virulence que les Messieurs quelques années plus tard. Les sulpiciens autour de Jean-Jacques Olier, ennemis jurés des jansénistes, avaient développé une pastorale anti-comédiens. L’archevêché de Paris, de son côté, obtint du roi l’interdiction du Tartuffe. Quant aux jésuites, ils toléraient certes dans leurs collèges une pratique pédagogique par la scène, mais celle-ci était étroitement encadrée et limitée, et n’empêchait pas une certaine réticence à l’égard de la fiction.

Non seulement les port-royalistes ne détenaient pas le monopole de la haine du théâtre, mais surtout, les différents traités et textes contre « la comédie » produits par les amis du monastère ne sauraient constituer les ultima verba des Solitaires sur la question. Comme Racine se plaisait à le leur rappeler malicieusement dans ses Lettres, n’avaient-ils pas traduit Térence ? N’avait-il pas lui-même appris le grec, aux Petites-Écoles, dans Euripide et Sophocle ? Et n’avait-il pas également appris la déclamation et la diction, dont le caractère chantant est resté célèbre, auprès de l’avocat Antoine Le Maistre ? La révolte du jeune dramaturge se fondait sur une incompréhension sincère : comment ses maîtres, qui avaient allumé en lui une passion absolue et définitive pour le théâtre antique, pouvaient-ils lui reprocher d’avoir choisi la carrière dramatique, où il ne tendait après tout qu’à ressusciter à Paris la gloire artistique de l’ancienne Athènes ? En 1666, cette contradiction lui paraissait insupportable et choquante, voire l’indice d’une hypocrisie indigne de pieux Solitaires. La répulsion pour le théâtre, si hautement affichée par Nicole et ses amis, pouvait bien être le revers d’une fascination troublée pour la fiction, que le jeune Racine avait sentie, et qui fut sans doute la cause de son malaise, puis de sa rupture fracassante avec Port-Royal. Comme l’a montré Laurent Thirouin dans L’Aveuglement salutaire (1998), ces détracteurs du théâtre étaient aussi paradoxalement ceux qui lui prêtaient le plus de pouvoir, alors que ses défenseurs en minimisaient plutôt les effets.

Pourtant, bien plus tard, après douze ans d’un brillant parcours, Racine renonça au théâtre et se réconcilia avec Port-Royal. Était-ce pour confesser qu’il avait tort, que la scène et la morale augustinienne étaient finalement et effectivement incompatibles ? Ce serait oublier toutefois que, tout en professant la plus sincère dévotion, le vieux poète consentit encore écrire et conduire deux créations dramatiques, certes dans le cadre pédagogique, à la demande de Madame de Maintenon, sans que ses relations avec ses anciens maîtres aient été en rien affectées.

Si le conflit puis le rapprochement entre Racine et ses maîtres structure en grande partie la réflexion sur les liens entre Port-Royal et le théâtre, la figure de Corneille apparaît en fait encore plus obsédante dans les textes des amis du monastère : le dramaturge rouennais est l’adversaire privilégié des polémistes anti-théâtraux, qui manifestent une excellente connaissance de son œuvre ; comme l’a montré une rencontre récente, on devine aussi à plusieurs reprises le filigrane cornélien dans l’œuvre de Pascal, dont l’écriture mobilise tous les ressorts de la dramaturgie. Quant à Tartuffe, l’entourage de Louis XIV a pu y déceler une alliance objective avec les « jansénistes », expliquant son interdiction.

Comité scientifique : Philippe Luez, Gilles Declercq, Laurence Plazenet
Comité d’organisation : Caroline Labrune, Servane L’Hopital, Tony Gheeraert

L'inscription à la journée est gratuite, via ce formulaire d'inscription très simple et rapide: https://forms.gle/NVGP9tfzTzETZMPfA

Un déjeuner sur place est proposé dans la limite des places disponibles, sur inscription via le formulaire ci-dessus, et contre une participation aux frais de 25 € (15 € pour les étudiants de moins de 28 ans), payable avant le 19 mai
• par virement (RIB en pièce jointe)
• par chèque (à l'ordre de la Société des Amis de Port-Royal, à l'adresse de notre trésorière: Françoise Pouge-Bellais, 9 résidence Olympia, 14 000 Caen. Informations trésorerie: Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.  

Site Internet : https://annivracine.hypotheses.org/

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Conférence : Marie-Hélène Lafon

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"Pays, Paysages"
Marie-Hélène Lafon, lecture et commentaires
Samedi 10 juin 2023, à 17h00

 Marie-Hélène Lafon est originaire du Cantal, où elle a vécu jusqu'à ses 18 ans. Son père Jean Lafon et sa mère, Jeanne, sont paysans. Son département d'origine, le Cantal, et sa rivière, la Santoire, sont le décor de la majorité de ses romans.

Son premier roman Le Soir du chien est récompensé par le prix Renaudot des lycéens en 2001. Cet ouvrage est sa première publication, mais elle avait précédemment écrit des nouvelles, dont Liturgie, Alphonse et Jeanne, qui sont publiées l'année suivante dans le recueil Liturgie, récompensé par le prix Renaissance de la Nouvelle en 2003.

En 2019 parait une série d'entretiens, Le Pays d'en haut, qu'elle avait accordés à Fabrice Lardreau, dans lesquels elle propose un manifeste de la littérature contemporaine tournée vers les vies de la campagne, élevées au rang de mythologie. Elle y fait aussi un retour sur les lectures qui l'ont faites et sur celles qui la font. Elle obtient le prix Renaudot le 30 novembre 2020, pour son roman Histoire du fils, vaste fresque familiale sur trois générations.

Marie-Hélène Lafon, romancière et professeure de lettres, a toujours tissé des relations particulières avec des écrivains qui, comme elles, puisent dans des paysages, natifs ou adoptés, la source de leur inspiration: ils nous font savourer les goûts, les odeurs et les sonorités qui façonnent les pays, les coutumes et les légendes. Marie-Hélène Lafon convoque Jean Giono, Julien Gracq, Charles-Ferdinand Ramuz, Mario Rigoni Stern... et sans doute d'autres encore; elle fait partager ses coups de cœur avec l'enthousiasme de celle qui sait ce que coûtent les mots qu'on arrache à la page blanche.

Ces lieux façonnent des gens un peu verticaux, austères et tenaces… C’est un fond dont je ne me suis jamais départie, et le travail d’écriture, depuis plus de vingt ans, m’y confronte constamment […] ; ce nord du Cantal, ce pays perdu à mille mètres d’altitude, est fondateur ; et le sauvage n’est jamais loin ; il palpite sous l’écorce des choses. (Marie-Hélène Lafon: Le pays d'en-haut. éd. Arthaud, 2019).

Le samedi 10 juin, de 17 à 18 h, la romancière Marie-Hélène Lafon, prix Goncourt de la nouvelle 2016 et prix Renaudot 2020, lira et commentera, dans le cadre de Port-Royal des Champs, un choix de textes sur le thème «pays, paysages ».

Site des Granges, cour de ferme
conférence gratuite
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Colloque : art et protestantisme

 

L’art protestant en France avant la révocation de l’édit de Nantes

Musée National Port-Royal des Champs, Gemca UCLouvain,

4 et 5 octobre 2018

 

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               Avec l’édit de Fontainebleau pris en 1685, le pouvoir royal met un terme à la mixité confessionnelle que l’édit de Nantes de 1598 avait instaurée. Entre ces deux dates, une importante communauté d’artistes protestants a œuvré en France, tantôt pour ses coreligionnaires, tantôt pour les catholiques. D’aucuns jouissaient d’une grande réputation, comme la famille Elle, qui a créé nombre de portraits de l’aristocratie sous Louis XIII. Sébastien Bourdon, Henry Testelin et Abraham Bosse, tous réformés, ont même réussi à intégrer l’Académie royale de peinture et de sculpture, gage pour un artiste d’un rayonnement institutionnel et commercial supérieur à l’époque. Malgré cette présence incontestable et parfois brillante, les conditions de travail des artistes huguenots en tant que tels dans le royaume catholique de Louis XIII et de Louis XIV ont peu attiré l’attention des spécialistes, et l’historiographie présente une lacune considérable par rapport aux corpus artistiques des Pays-Bas, du Royaume-Uni et de l’Allemagne actuels, où la question de la confessionnalisation des artistes et des œuvres à l’époque moderne a déjà fait l’objet d’études poussées. Battant en brèche le préjugé du refus de l’image religieuse habituellement associé aux protestantismes, ces journées cherchent à mettre en évidence l’existence d’œuvres d’artistes protestants français en accord avec les doctrines de leur confession. Réunissant des spécialistes historiens, théologiens et historiens de l’art venus de toute l’Europe, ces deux journées d’étude organisées en complément de l’exposition « Sébastien Bourdon, peintre protestant ? »,tâcheront de combler ce manque historiographique et visent à mettre en évidence les éventuelles spécificités en Franced'une pratique et de compositions protestantes par rapport aux méthodes et aux œuvres à destination catholique. Elles permettront aussi d’interroger sous un nouvel angle la plasticité de la valeur d’usage assignée aux images produites sous les règnes de Louis XIII et Louis XIV, au gré de leur destination. À la lumière du contexte cultuel et culturel protestant on examinera donc la production artistique du temps exécutée par les artistes protestants pour les catholiques et plus encore à l’intention de leurs coreligionnaires. Des études des corpus étrangers permettront enfin d’apprécier la singularité de la production protestante française.

 

 

Comité scientifique :

 

Anne ImbertPhilippe Luez (directeur du musée de Port-Royal) et Matthieu Somon(UCLouvain-Institut RSCS)
Ralph Dekoninck (UCLouvain)
Colette Nativel (Paris 1)

 

 

Jeudi 4 octobre – 14h

 

Modération : Olivier Millet, Professeur de littérature française de la Renaissance à l’Université Paris 4

 

Introduction
Philippe Joutard, professeur émérite d’histoire moderne à l’Université de Provence, recteur d’académie honoraire 

D’une confession à l’autre : circulations et adaptations des images à usages protestants et catholiques

 

Cosmoclasme. Les images de la destruction du système des objets du culte entre catholicisme et protestantisme dans les anciens Pays-Bas 
Ralph Dekoninck, Professeur d’histoire de l’art à l’Université ca- tholique de Louvain-la-Neuve, GEMCA, Institut RSCS

 

La circulation des modèles entre mondes de cultures luthériennes et catholiques de la fin du XVIau XVIIsiècles
Philippe Luez, directeur du musée national de Port-Royal-des- Champs

 

Quelle approche de l’art dans le protestantisme réformé à partir de la pensée de Calvin ?
Jérôme Cottin, Professeur de théologie pratique à l’Université de Strasbourg

 

Visite guidée de l’exposition « Sébastien Bourdon, peintre protestant ? » par les commissaires Anne Imbert et Philippe Luez

 

 

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Vendredi 5 octobre – 11h

La condition d’artiste protestant en France sous Louis XIII et Louis XIV

Modération : Philippe Luez, directeur du Musée national de Port- Royal-des-Champs

Les Elle Ferdinand : une stratégie d’évitement ? 
Elodie Vaysse, conservatrice au musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau

Un protestant peignant le roi Très Catholique : 2 portraits de Louis XIV par Henri Testelin, ou la malléabilité du genre du portrait ?
Tatiana Senkevitch, chercheure associée au CNRS, Centre Jean Pépin (groupe THETA)

Vendredi 5 octobre – 14h

Un art protestant ?

Modération : Colette Nativel, Professeur d’histoire de l’art à l’Uni- versité Paris 1

Sébastien Bourdon, une « doctrine des eaux »
Frédéric Cousinié, professeur d’histoire de l’art à l’Université de Rouen

Deux amis protestants : Sébastien Bourdon et le baron de Vauvert
Matthieu Somon, Post-doc à l’Université catholique de Louvain- la-Neuve, Institut RSCS, GEMCA

La gravure des œuvres de miséricorde, enjeux confessionnels d’uncode moral
Anne Imbert, historienne de l’art