Port Royal des Champs

  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size
Accueil Port Royal Musée Collections XVIIe

Tête de Jean-Baptiste

 1957.1.001 jean baptiste

Tête de Jean-Baptiste

Avant 1643

Anonyme (Espagne, XVIIe siècle)

Insc. : ni signé ni daté

Tech. : huile sur toile

Dims. : 57,5 ; L. : 68 cm

Inv. : 1957.1.001 (PRP 007)

 

Hist. : Peut- être donné par l’abbé de Marolle à Saint-Cyran ; peut-être vente, Paris, 14 novembre 1860, n°11 (sans dimensions ni description) ; vente Bonneau, Paris, 23-24 avril 1866, n°17 (sans dims.) ; vente, Paris, 30-31 janvier 1885, n°1 (attribué à Philippe de Champaigne, T. 55 x 60 cm) ; Mazamet (Tarn), couvent des Clarisses ; acheté par l’Etat en 1957.

Exp. : 1957, Port-Royal, n°46

Bibliogr. : Marolles, 1755, I, p. 284 ; Dorival, 1957, n°6, p. 253 (reprod.) ; Dorival, 1976, II, p. 303-304, n°1688 (reprod., p. 487).

_____________________________________________________________________________

Michel de Marolles, Mémoires de Michel de Marolles, abbé de Villeloin, avec des notes historiques et critiques, Amsterdam, s.n., M.DCC.LV, t. I., p. 284 ;

Bernard Dorival, La Revue du Louvre, 1957, n°6, p. 253 (reprod.) ;

Bernard Dorival, Le Musée national des Granges de Port-Royal, Paris, Editions des Musées nationaux, 1963, p. 121 (reprod., fig. 55) ;

Bernard Dorival, Philippe de Champaigne, 1602–1674 : La vie, l'œuvre, et le catalogue raisonné de l'œuvre, Paris, Léonce Laget, 1976, II, p. 303-304, n°1688 (reprod., p. 487).

_____________________________________________________________________________

 

Souvent traité dans la peinture espagnole du XVIIe siècle, ce thème de la décollation de Jean-Baptiste fut rarement abordé dans la peinture française de la même époque. Cette œuvre était encore donnée à Philippe de Champaigne au moment de l’exposition de l’Orangerie en 1957. Bernard Dorival émit en 1976 l’hypothèse que ce tableau pourrait être celui que l'abbé Marolle dit dans ses Mémoires avoir donné à Saint-Cyran. « Il me fit aussi un honneur qui semble peu de chose, mais que j’ai toujours fort chéri, qui fut de désirer de moi quelque tableau de dévotion pour gage d’amitié. Je le priai d’avoir agréable le portrait d’une tête de Saint Jean dans un bassin, que portoit la Fille d’Hérodias. Il en fit état, pour l’amour de cela même, & l’a gardé jusqu’à sa mort. » (t. I, p. 284). Serait-ce pour cette raison, poursuivait-il, que les éditions posthumes de la correspondance de Saint-Cyran par Robert Arnauld d’Andilly, sous le titre de Lettres Chrétiennes et spirituelles portèrent (entre 1645 et 1675) en vignette sur le frontispice une tête de Jean-Baptiste.

Le sujet de ce tableau pouvait également correspondre à la spiritualité thérésienne, introduite à Paris au début du XVIIe siècle par les Carmélites et très présente à Port-Royal dans les mêmes années. En 1671, sur ses vieux jours, Robert Arnauld d’Andilly traduisit en français les écrits de Thérèse d’Avila.

_____________________________________________________________________________

 

Oeuvres en rapport

 

11-549823François de Poilly, d’après Philippe de Champaigne

La Conversion de Saint-Augustin, 1645

peresdesertClaude Mellan, 
La Vie des pères du désert, 1645

16-593441Philippe de Champaigne

La Messe de saint Benoit, vers 1648