HistoriqueLes parties les plus anciennes semblent remonter au XIIe siècle, la présence d’un curé à Magny atteste à cette période, de la fondation de Port-Royal. L’église fut agrandie au XVe siècle sur le côté sud avec la création d’une seconde nef, dite généralement « chapelle de la vierge ». Les profils des bases de piliers et les départs d’ogives sans chapiteaux, caractéristiques de cette époque reposent sur les anciennes piles du XIVe siècle. Cette structure à deux nefs est caractéristique des églises du diocèse de Paris au Moyen-âge. L'église paroissiale et Port-RoyalLes 16 et 17 septembre 1711, les cercueils en plombs et 11 cœurs provenant de Port-Royal des Champs ont été réinhumés dans l’église. Une partie des dalles et plaques funéraires provenant de l’église abbatiale de Port-Royal des champs a été transférée après 1711 dans l’église paroissiale, et mise en place vers 1723, selon une disposition inspirée de celle qu’elles avaient primitivement dans l’abbaye. Au début du XIXe siècle, des travaux d’assainissement au XIXe siècle ont conduit à la suppression du chéneau situé entre les deux nefs et la construction d’un mur pignon plus élevé. Le clocher a probablement été reconstruit à cette époque. En 1863, par souci de conservation, le curé et les habitants de la commune firent placer les pierres tombales de Port-Royal au mur de l’église et firent réaliser un sol en bitume. Un chef d'oeuvre méconnu : le maître-autel
Le sanctuaire de l’église de Magny est occupé par un imposant retable en ronde-bosse. Il est composé d’une figure en bois sculpté et doré, représentant l’agneau mystique couché sur le livre de la connaissance. Derrière, on lit l’inscription : « Gloria honor benedictio ». Il est surmontée d’une figure de la Trinité au centre d’une gloire composée de sept chérubins et encadré par deux anges en prières inspirés de ceux de Saint-Pierre de Rome. La composition centrale est flanquée de deux grandes statues monumentales de bois peintes en faux-marbre, représentant saint Jean-Baptiste du côté de l’Epitre et saint Germain de Paris, patron de la paroisse, du côté de l’Evangile. ![]() Lors de la consécration du nouvel autel, Jean Besson plaça une nouvelle relique du saint patron de l’église qu’il avait demandé et obtenu du desservant de l’église de Saint-Germain-en-Laye. Ce maître-autel constitue un des rares exemples intégralement conservé des retables baroques sculptés construits dans le diocèse de Paris à la fin du règne de Louis XIV. Il a été restauré entre 2000 et 2004. |