Port Royal des Champs

La Conversion de saint Augustin

Vers 1650

Philippe de Champaigne

Date : 1650, vers

Insc. : Ni signé ni daté

Tech. : huile sur toile

Dims. : 65 x 83 cm

Inv. : 2019.3.001

Hist. : dépôt de Nesle [6 Nivôse an II] ; dépôt des Petits-Augustins [11 vendémiaire an III] ; acheté par l’Etat en 2019

Exp. : jamais exposé

Bibl. :

* Paul LACROIX, édit., « Alexandre LENOIR. Catalogue historique et chronologique des peintures et tableaux réunis au dépôt national des monuments français », Revue Universelle des Arts, avril-septembre 1865, p. 82, n°178.

* Inventaire général des richesses d’art de la France. - Archives du Musée des Monuments français, t. II, Documents déposés aux Archives nationales et provenant du Musée des Monuments français, Paris, E. Plon, Nourrit et Cie, 1886, 479 p.

* Jeanne et Pierre COURCELLE, « Le "Tolle, Lege" de Philippe de Champaigne », Recherches augustiniennes et patristiques, vol. 5, 1968, p. 3-6.

* Bernard DORIVAL, Philippe de Champaigne (1602-1674). La vie, l’œuvre et le catalogue raisonné de l’œuvre, Paris, Léonce Laget, 1976, vol. II, p. 61, n°99 (reprod., p. 417).

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Au livre VIII de ses Confessions, saint Augustin (354-430), noble romain, raconte comment il se convertit au christianisme vers 386 dans les jardins d’une villa de Milan en entendant une voix qui disait : « Tole ! Lege ! » (« Prends ! lis ! »).

Les Confessions furent traduites par Robert Arnauld d’Andilly et publié en 1649 avec une gravure de François de Poilly d’après un dessin de Philippe de Champaigne. Ce texte constitue une référence pour les proches de Port-Royal au XVIIe siècle et donne la matrice de la « Conversion » janséniste, comme marque d’adhésion à un catholicisme rigoriste.

Augustin est représenté à genoux au pied d’un figuier, à l’entrée d’un jardin dans lequel on voit une fontaine, symbole du Paradis. Ce tableau a peut-être été exécuté pour un aristocrate fréquentant la communauté des « Messieurs » de Port-Royal des Champs, comme Liancourt ou Loménie de Brienne.

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